Défense des terrains industriels

“Le canal a besoin de plus d’amour. Finis les tas de ferraille, finie l’industrie grisâtre. Faites de l’eau un atout, un lieu vert pour rencontrer et se détendre, où vous pouvez habiter, profiter et rêver.” (Publicité du ministre régional de la mobilité Pascal SMET lors de sa campagne électorale de 2014)

NOUS NE PENSONS PAS qu’il faille modifier l’affectation des terrains industriels, et y permettre la construction de logements. Depuis quelque temps une campagne publicitaire multiforme vise à faire de la zone du canal le nouvel eldorado immobilier. Pour cela, il faut en évacuer les activités “sales”. Le prix des terrains monte en flèche dès que l’on veut y construire du logement haut de gamme à la place des entrepôts. Cette plus-value est le fruit d’une décision politique changeant l’affectation du terrain. En bonne justice, c’est à la collectivité que devrait revenir cette plus-value. Ce n’est jamais le cas: elle profite uniquement au promoteur immobilier rendant tout à fait illusoire un retour à une affectation industrielle.

La promotion immobilière s’approprie donc à bas prix des terrains destinés à l’industrie et à la logistique. Nous savons que dans un horizon à trente ans, avec l’épuisement du pétrole à bon marché, le transport routier de masse aura vécu. Les grands entrepôts actuellement situés autour des noeuds autoroutiers devront nécessairement se rapprocher de la voie d’eau, moyen de transport de masse le plus économe en énergie. Si les terrains bordant le canal ont été acquis pour du logement haut de gamme, des centres commerciaux ou autres activités de loisir, ils ne seront plus disponibles et devenus trop chers pour permettre dans le futur l’approvisionnement de Bruxelles (alimentation, matériaux de construction, matières …).

La ville produit en quantité de la ferraille, c’est une mine urbaine; la ville pour se bâtir consomme des matériaux de construction (béton, sable, briques, bois, fers). Toutes activités indispensables à la ville, qui doivent se faire le long des quais. Il n’est pas toujours possible ni souhaitable de prévoir un cheminement piéton ou cyclable bucolique au bord immédiat du canal, là où cela handicaperait trop l’activité portuaire. Il est irresponsable pour notre avenir de défendre de tels enjolivements au détriment de cette activité. La Région voudrait « moderniser » l’avenue du Port, la rendre avenante à la promenade, en éliminer les pavés séculaires. Choisissons au contraire de mettre en valeur ce patrimoine que constitue l’avenue du Port, ses proportions, ses pavés, ses platanes, témoins de l’histoire industrielle et portuaire de Bruxelles et réparons le selon les règles de l’art (les pavés – preuve de leur résistance – n’ont pas été redressés depuis 1964).

Il faut se garder de l’asphalter. Cela augmenterait sensiblement la vitesse des automobiles. Les pavés de l’avenue du Port (qui freinent la vitesse des automobiles) et sa grande largeur, permettent les manoeuvres lentes des camions sortant des entrepôts. Le bruit des autos sur pavés (vitesse lente) est sensiblement équivalent au bruit des autos (vitesse rapide) sur asphalte, mais sécurise au final le piéton en cas de collision. Ce témoin du passé a encore toute son utilité dans la ville d’aujourd’hui.

ASBL BruxellesFabriques

Photographie: ©Guido Vanderhulst

De bruggen van Brussel, een wandeling met An Devroe

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De aanleiding om de bruggen van Brussel onder de aandacht te brengen? De bruggen zelf en, toegegeven, ook mijn liefde ervoor. In de hoofdstad van België en Europa wordt heel wat overbrugd: een zeekanaal, een knooppunt van sporen, valleien, rivieren die nog niet overal overwelfd zijn, en zelfs sociale breuklijnen.

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Avenue du Port: Neutralité climatique

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On s’étonne un peu de l’acharnement que met la Région à transformer l’avenue du Port en zone récréative et d’habitat (de luxe), au détriment des activités productives et d’entreposage. C’est un des effets du Plan Canal.

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Appel à témoins / Gezocht: Tabac / Tabak

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Dans le cadre d’un projet retraçant l’histoire du tabac en Région Bruxelloise, Bruxelles-Fabriques est à la recherche de témoignages de personnes ayant travaillé dans une des usines de tabac. / Als onderdeel van een project over de geschiedenis van tabak in het Brussels Gewest, zoekt BrusselFabriek naar getuigenissen van mensen die werkten in een van de tabaksfabrieken.

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Patrimoine: La fonderie du vieux Molenbeek

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Le film s’ouvre sur le toit percé du grand hall de l’ancienne fonderie des Bronzes de Molenbeek. Il pleut sur les machines oubliées, et l’on suit Guido Vanderhulst qui essaie de mettre à l’abri de la pluie les moules en plâtres des statues en les déplaçant avec une brouette.

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Témoignage: Henri Thomaes

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Nous sommes partis à la rencontre de Henri Thomaes, typographe dans son atelier-musée à Evere. Henri Thomaes est sans doute l’un des rares à posséder des connaissances exhaustives du métier de typographe.

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XVIe Congrès du Comité international pour la conservation du patrimoine industriel (TICCIH) – BruxellesFabriques y était!

XVIe Congrès du Comité international pour la conservation du patrimoine industriel (TICCIH) – BruxellesFabriques y était!

Le Congrès international du TICCIH, qui eut lieu à Lille du 6 au 11 septembre 2015, avait pour thème le “Patrimoine industriel au XXIe siècle, nouveaux défis”. Une semaine de conférences, de visites guidées et d’échanges d’expériences pour dresser un bilan du patrimoine industriel dans le monde et ouvrir de nouvelles perspectives sur ses acteurs, ses réalisations et sa reconnaissance.

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Patrimoine: Les portiques et grues à Molenbeek-Saint-Jean sur le Canal de Charleroi

Patrimoine: Les portiques et grues à Molenbeek-Saint-Jean sur le Canal de Charleroi

C’est cette autre histoire du port qui mérite une attention particulière, c’est celle du Canal de Charleroi assez radicalement différente de celui de Willebroeck. En général on mélange les deux histoires que trois cents ans séparent pourtant. Mais les faits obligent à les distinguer. Aujourd’hui depuis la régionalisation, le port de Bruxelles gère aussi cette voie d’eau vers le Nord et vers le Sud, jusqu’à la frontière flamande.

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