Patrimoine:

Les portiques et grues à Molenbeek-Saint-Jean sur le Canal de Charleroi 

Le CANAL DE CHARLEROI ou l’arrivée du charbon: une autre histoire

 

Bref rappel

Il est impossible de parler des portiques et grues sur les quais du canal de Charleroi sans rappeler l’histoire de celui-ci. En effet son origine et les modifications qui ont été apportées dans les cents premières années ont eux une incidence majeure. Il n’y a pas de portiques sur quais sans que ces quais ne soient construits. Retrouver les dates des ces différentes modifications n’est pas du plus aisé. Les archives sont très disparates.

C’est cette autre histoire du port qui mérite une attention particulière, c’est celle du Canal de Charleroi assez radicalement différente de celui de Willebroeck. En général on mélange les deux histoires que trois cents ans séparent pourtant. Mais les faits obligent à les distinguer. Aujourd’hui depuis la régionalisation, le port de Bruxelles gère aussi cette voie d’eau vers le Nord et vers le Sud, jusqu’à la frontière flamande.

A regarder les photos, ce sont de gigantesques travaux qui ont été exécutés tant pour le premier canal à 70 tonnes que pour les deux élargissements.

L’idée est déjà présente en 1570 chez les commerçants désireux d’obtenir à Bruxelles, par bateaux, les produits miniers, agricoles et de carrières de la Wallonie. La livraison par charrette n’est vraiment plus une solution.

Le 6 avril 1656, les Etats du Hainaut étudient les premiers projets de canal depuis la Sambre et passant par Nivelles. Deux ans plus tard, une visite est réalisée concrètement sur le parcours projeté, par une commission d’ingénieurs comprenant Cornelis, Jansens, Mercx, Peeters, Vanwreede. Cela n’aura aucune suite, tant les difficultés techniques semblent insurmontables: il y a un relief proéminent entre deux vallées, celle de l’Escaut et celle de la Meuse! 

En janvier 1669 les commerçants rappellent leur souhait, toujours sans suite. En 1750, une nouvelle demande est faite au gouvernement autrichien qui ne donne pas suite non plus. D’autres plans sont déposés en 1774, un rapport de 1783 insiste sur les avantages de cette jonction par voie d’eau. Les maîtres houillers s’associent aux commerçants bruxellois en 1801 et le gouvernement français charge enfin l’ingénieur Philippe Vionnois (ingénieur français qui aurait dessiné plusieurs canaux en France à la fin du 18e siècle) de réaliser les études définitives sur la faisabilité du projet. Le rapport et l’avant-projet sont remis en mars 1803 à l’empereur Napoléon qui ordonne les travaux. Tout est abandonné pourtant : les coûts sont trop élevés.

Les réclamations fusent de toutes parts. Un certain Delescaille, homme de loi, exige la reprise des études. Finalement, le 7 mars 1823 le gouvernement des Pays-Bas ordonne à l’ingénieur Jean-Baptiste Vifquain de reprendre les études sur base des travaux de Vionnois.

Jean-Baptiste Vifquain est né à Tournai le 24 juin1789. Officier dans l’armée française, il participe à la campagne d’Autriche et à l’occupation de la Hollande en 1810. Il n’en poursuit pas moins des études et devient ingénieur polytechnique en 1814. Recruté par le Waterstaat en 1815, il est lauréat du Concours que le roi Guillaume de Hollande met sur pied pour le démantèlement des remparts de Bruxelles. C’est lui qui fait construire le premier pont en fer de Belgique à Bazel, en 1824. Il participe aussi aux études pour le développement du chemin de fer et publie “Des voies navigables en Belgique” en 1842. Il meurt fou en 1854.

Son mémoire sur le Canal de Charleroi est remis au Waterstaat le 26 janvier 1825. Le Ministre hollandais Pierre Louis Josep Van Gobbelschroy l’approuve le 10 janvier 1826. La société Nieuwenhuis et Cie se rend adjudicataire le 6 mars1826, pour 34 ans de concession, incluant les cinq ans prévus pour travaux.

Le modèle préconisé par J.-B. Vifquain est celui des canaux houillers anglais, avec les bateaux étroits de 70 tonnes qu’on appellera les “Baquets de Charleroi”. Le tracé du canal porte sur 74 kilomètres. Il part de la Sambre à Dampremy, prévoit 55 écluses dont un système de quatre ascenseurs en escaliers, aujourd’hui “patrimoine mondial de l’Unesco”, onze écluses sur le versant vers la Sambre, quarante-quatre sur le versant vers Bruxelles. Les mesures d’écluse sont de 19 mètres de long et de 2 mètres 70 de largeur. En 1900 on comptait 1500 baquets en activité tirés par l’homme ou la femme. Ils sont en bois puis de plus en plus en métal riveté. Après l’élargissement vers 1933, ce type de baquet n’était plus rentable, les péniches peuvent avoir 300 tonnes de charge.

 

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